Printemps 2025 – Corse

​La Corse en mai : douce, sauvage et inoubliable

La Corse, ça faisait longtemps qu’elle me faisait de l’œil…

Cette île pleine de reliefs, de villages perchés et de criques secrètes était sur ma liste depuis des années. Alors quand l’occasion s’est présentée, on a sauté dessus : deux semaines à la découvrir en mode roadtrip, pendant la seconde moitié du mois de mai — juste avant la haute saison.

Et le plus beau dans tout ça ? Toute la famille était du voyage.
On a atterri à Ajaccio, récupéré notre voiture de location, et c’était parti : cap sur les routes sinueuses, les sentiers parfumés de maquis, les plages turquoise et les petits restos du soir.

​1. Premiers pas en Corse : entre mer et histoire à Ajaccio

On a commencé notre voyage en Corse à Ajaccio, sous un beau soleil et avec le vent de la mer en bonus. Pour bien démarrer la journée, on est allés marcher sur le sentier de la pointe de la Parata. C’est une randonnée facile, mais vraiment belle. Tout le long du chemin, on avait une super vue sur les Îles Sanguinaires. On a pris le temps de s’arrêter, de respirer, de regarder le paysage. Juste profiter du moment.

En après-midi, on s’est rendus en ville pour visiter la maison natale de Napoléon Bonaparte. Une belle maison historique, aux volets verts, mais qui porte en elle un pan d’histoire pas mal plus grand que ses murs. C’est le genre d’endroit où on met le pied doucement, comme si on tombait sur quelque chose de précieux.

Ajaccio est un bon départ pour découvrir la Corse : entre nature, mer et un brin d’histoire, on a tout de suite senti qu’on allait aimer cette île.

2. D’Ajaccio à Sartène, avec un arrêt marquant à Filitosa

Après ces deux premières nuits à Ajaccio, on a pris la route direction sud vers Sartène. C’est là qu’on a vraiment compris ce qu’on voulait dire par « routes corses » : étroites, pleines de virages, parfois avec une montagne d’un côté et un ravin de l’autre. Le genre de route où le conducteur reste concentré… et les passagers croisent un peu les doigts dans les virages! Mais les paysages sont superbes!

En chemin, on s’est arrêtés au site préhistorique de Filitosa, un endroit qu’on tenait à visiter et qui nous a vraiment surpris. Entre les vieux oliviers tordus par le temps et les menhirs sculptés plantés là depuis des milliers d’années, on s’est sentis tout petits. L’ambiance est paisible et bucolique. On a marché tranquillement entre les pierres, à imaginer la vie ici bien avant Napoléon ou même les premiers villages. Après avoir visité le site, on a fait un petit tour au musée — super intéressant, avec plein d’objets anciens à voir!

3. Le charme du temps suspendu, de Spina Cavallu à Sartène

Après la visite de Filitosa, on a repris la route vers notre prochain Airbnb, situé non loin de Sartène. Une fois installés, on est repartis pour aller découvrir la région. En chemin, on a fait un arrêt au pont de Spina Cavallu, un vieux pont génois du XVe siècle, admirablement bien conservé. Niché dans un décor naturel paisible, ce petit bijou d’architecture en dos d’âne enjambe le Rizzanese et offre un joli point de vue pour les amateurs de photo et d’histoire.

On a ensuite poursuivi notre route jusqu’à Sartène, surnommée “la plus corse des villes corses”. Avec ses ruelles étroites, ses maisons de granit accrochées à la montagne et son atmosphère médiévale, la ville a vraiment un charme unique. On a pris le temps de se balader tranquillement, de s’imprégner de l’ambiance et de profiter des points de vue sur la vallée. On a terminé la journée avec un bon souper sur une jolie terrasse, parfait pour clore cette belle journée entre patrimoine et paysages corses.

4. La tour de Campomoro et les merveilles du littoral corse

Le lendemain, on est allés visiter la tour de Campomoro, perchée sur une colline avec une vue incroyable sur tout le golfe. Il a fallu grimper pendant environ 30 à 40 minutes sur un sentier bien entretenu, avec un peu de dénivelé, mais accessible à tous. Franchement, ça valait le coup. La tour, c’est pas n’importe laquelle : c’est la plus grande tour génoise de Corse, construite au XVIe siècle pour défendre la côte contre les pirates. Une fois en haut, un guide passionné nous a raconté plein d’anecdotes sur cette époque-là et sur l’histoire locale.

Après la visite, on est redescendus vers la mer et on a fait un bout du sentier du littoral. Le décor était à couper le souffle : des formations rocheuses spectaculaires, sculptées par le vent et les vagues, qui ressemblaient parfois à des sculptures naturelles. Une super balade entre mer turquoise et rochers impressionnants, dans un coin encore bien sauvage.

5. Notre escapade à Bonifacio

Après ça, on a pris la route vers l’extrême sud de la Corse pour aller découvrir Bonifacio. Environ deux heures de route plus tard, on est arrivés à notre Airbnb, bien situé à quelques kilomètres du centre, juste assez loin pour être au calme, mais tout près pour aller visiter.

Dès qu’on a déposé nos sacs, on est repartis vers la ville. Et quelle ville! Bonifacio est perchée tout en haut de falaises de calcaire blanc qui tombent à pic dans la mer. C’est vraiment spectaculaire — on avait l’impression que certaines maisons allaient glisser dans le vide!

On a commencé notre visite avec l’escalier du Roy d’Aragon : 187 marches taillées directement dans la falaise. La descente est assez raide (et la remontée encore plus!), mais la vue sur la mer en bas est vraiment incroyable. Ensuite, on a exploré le bastion de l’Étendard, un vestige impressionnant de l’époque génoise. On peut y monter pour avoir une vue panoramique sur le port, les falaises, et même apercevoir la Sardaigne par temps clair.

On s’est aussi baladés dans les petites ruelles de la vieille ville, à l’intérieur de la citadelle. C’est super charmant, avec ses maisons anciennes, ses petits restos, et cette ambiance un peu hors du temps.

On a fini la journée sur une terrasse, avec un bon souper et une vue imprenable sur les falaises au soleil couchant. C’était un moment parfait, qu’on n’oubliera pas de sitôt!

6. Mer calme, kayak et paysages lunaires à Capo Pertusato

Le lendemain matin, on a eu de la chance : pas de vent à l’horizon. On a sauté sur l’occasion pour louer des kayaks et partir explorer la côte par la mer. Pagayer sur cette eau turquoise, bordée de falaises et de petites criques, c’était juste magique. On s’est rendus jusqu’aux plages de Petite et Grande Spérone, des coins de paradis qu’on rejoint plus facilement en kayak qu’à pied.

L’eau était franchement fraîche, mais on s’est quand même mouillés — juste pour dire qu’on l’a fait! Une petite trempette express qui réveille mieux qu’un café corsé. Pas besoin d’y rester longtemps pour apprécier la clarté de l’eau et le décor sauvage qui nous entourait.

Après notre sortie en kayak, on a troqué les pagaies pour les souliers de rando et pris le sentier qui mène normalement à la plage Saint-Antoine, tout près du Capo Pertusato. Mais au lieu de descendre jusqu’à la plage, on a bifurqué vers un autre petit bijou caché : la grotte de l’Orca.

La rando est sauvage et plutôt exposée, alors mieux vaut prévoir de l’eau, une casquette… et un peu de courage. Le paysage est grandiose tout du long : falaises blanches, végétation sèche et mer d’un bleu presque irréel. Une ambiance de bout du monde.

On est montés jusqu’à un point de vue qui domine la fameuse grotte de l’Orca, une formation rocheuse sculptée par la mer, qui ressemble à un immense cétacé en train d’émerger des flots. Le spot est encore assez secret — pas d’indications, pas de foule — ce qui rend l’expérience encore plus magique. Pas de baignade cette fois, mais le souffle un peu court… et les yeux pleins de merveilles!

C’était un moment fort du voyage, entre ciel et mer, entre silence et beauté brute. On est rentrés fatigués, mais avec des images plein la tête.

7. Changement de décor : d’un air salin à la pierre de montagne, direction Tralonca

Le lendemain, on avait prévu une sortie en bateau vers les îles Lavezzi… mais le temps nous a un peu rattrapés. Pas assez de marge pour bien profiter, alors on a laissé tomber l’excursion (ce sera pour une prochaine fois!) et on a pris la route vers le centre de l’île.

Direction Tralonca, un petit village de montagne situé à une dizaine de kilomètres de Corte. Le trajet depuis Bonifacio nous a pris environ 2h45, avec des paysages qui changeaient encore une fois complètement. On est passés de la mer turquoise aux vallées verdoyantes, puis aux montagnes plus sèches, plus brutes. Le genre de route où on sent qu’on s’enfonce dans un autre rythme.

Tralonca, c’est un petit village perché dans les montagnes corses, avec une vue imprenable sur la vallée du Tavignanu. C’est calme, charmant, et plein de caractère avec ses vieilles maisons en pierre et ses ruelles étroites — bref, un endroit typiquement corse, comme on les aime. On s’y sent vite dépaysé, loin du bruit et du stress. C’était d’ailleurs l’un de nos coups de cœur du voyage.

Et là… on est arrivés dans un Airbnb vraiment spécial : une maison de village datant des années 1700, toute en pierre et en bois, répartie sur trois niveaux. En bas, un grand salon avec une cheminée massive, une salle à manger rustique, une cuisine simple mais pleine de charme. L’endroit est plein d’histoire, un peu comme si les murs avaient tout vu. Et franchement, avec les vieux planchers qui craquent, les pièces sombres et l’ambiance un peu mystérieuse… on aurait dit que la maison était hantée !

8. Une virée à Corte, entre ruelles, citadelle et douceurs locales

Une fois les valises déposées dans notre maison de pierre à Tralonca, on a pris la direction de Corte, à seulement 11 km de là. C’est une petite ville pleine de caractère, nichée au cœur des montagnes corses, et on avait bien hâte de la découvrir.

On a commencé par le sentier du Patrimoine, une belle balade à pied qui fait le tour des points importants de la ville. C’est simple, agréable, et ça permet de vraiment sentir l’ambiance du coin. Ensuite, on est montés jusqu’à la citadelle, perchée sur son rocher. La vue là-haut est superbe : on voit toute la vallée, les toits de la ville et les montagnes à perte de vue. On en a profité pour visiter le musée juste à côté. Un bon mélange d’histoire et de culture corse, sans que ce soit trop lourd.

En redescendant, on a fait un petit tour dans l’épicerie la plus ancienne de Corse — et peut-être même de toute l’Europe! Un tout petit commerce plein de charme, avec des étagères en bois, des produits locaux, et cette impression que le temps s’y est arrêté.

En fin de journée, on a trouvé une belle petite terrasse au centre-ville pour souper. Rien de fancy, mais exactement ce qu’on cherchait : une bonne assiette, une ambiance détendue et le plaisir de manger dehors après une journée bien remplie.

Puis, retour tranquille vers Tralonca, avec les dernières lumières du jour qui coloraient les montagnes. Une belle soirée, simple et mémorable, comme on les aime en voyage.

9. Une rando, une rivière, et un pique-nique bien mérité.

Le lendemain de notre visite à Corte, on a pris la route sinueuse vers la Vallée de la Restonica, prêts à marcher un peu… ou beaucoup, finalement. Le paysage, lui, n’a pas déçu : pins majestueux, falaises impressionnantes, et cette rivière au bleu presque trop parfait pour être vrai.

Le sentier grimpe doucement au début, puis devient un peu plus sportif — disons que les mollets ont eu leur mot à dire. Mais chaque détour offrait une nouvelle vue à couper le souffle, et on se laissait porter par le calme des lieux (et par l’espoir d’une pause prochaine).

Une fois de retour au niveau de la rivière, on a trouvé un spot parfait pour casser la croûte : grande roche plate, soleil doux, et la rivière à deux pas. On a tenté une petite trempette des pieds — il fallait bien tester cette eau turquoise — mais disons que l’expérience a été… revigorante. Glaciale, en fait. Quelques secondes ont suffi à nous convaincre de retourner sur la terre ferme, sandwich à la main.

C’était un de ces moments simples qui restent longtemps en mémoire : marcher, admirer, respirer à plein poumons, et rire un peu aussi. Un bel équilibre entre l’effort et le plaisir — version corse.

De retour à Tralonca, on a terminé la journée au seul bar du village — calme, authentique, et presque désert. Après un pastis bien mérité, on a improvisé une partie de pétanque sur le terrain poussiéreux juste à côté. On n’avait pas tout à fait les règles… alors on les a un peu inventées. Disons que le style était là, sinon la précision. Un 5 à 7 à la corse, version maison… et avec invités à quatre pattes.

10. Nonza sous la pluie : sauvage et fascinante

Le lendemain, on a quitté le calme de Tralonca pour prendre la route vers le Cap Corse, direction le village perché de Nonza. On n’avait pas le temps de faire tout le tour du Cap, alors on a visé ce petit bijou accroché à flanc de falaise. Rien que la route valait le détour, avec ses virages serrés, ses panoramas à couper le souffle et ses « wow » toutes les cinq minutes.

À peine arrivés à Nonza, le ciel a changé d’humeur. En quelques minutes, un orage spectaculaire s’est abattu sur le village, accompagné de grêle. Par chance, on a trouvé refuge dans l’église, porte grande ouverte. Assis au sec, entourés de silence et de pierres anciennes, on a attendu que la tempête passe. Une pause inattendue, presque solennelle.

Quand le ciel a fini par se calmer, on est montés à la tour génoise qui domine le village. De là-haut, la vue sur la fameuse plage noire était saisissante. Un contraste fort avec la mer turquoise. On a appris que cette plage, aussi intrigante qu’impressionnante, est en réalité formée de résidus miniers — vestiges d’une ancienne exploitation d’amiante un peu plus au nord. Pas vraiment une plage pour s’étendre, mais un paysage unique.

Nonza, c’était la surprise du jour : dramatique, photogénique et pleine de caractère — même sous la pluie.

11. Dormir dans un moulin au cœur du maquis

Après Nonza, on a repris la route vers l’intérieur des terres, direction San-Gavino-di-Tenda, un petit village d’agriculteurs vraiment tranquille. Pour atteindre notre AirBnB du soir, il a d’abord fallu rouler sur deux kilomètres de chemin de terre… et pas n’importe lequel. Disons que la voiture a bien sauté, et nous avec. On s’est demandé plus d’une fois si on allait dans la bonne direction — mais oui, c’était bien là.

Et quelle surprise à l’arrivée ! Un ancien moulin à huile d’olive transformé en gîte, tout en pierre, avec une vue imprenable sur les collines. L’endroit fonctionnait en autonomie complète, grâce à l’énergie solaire. Pas de luxe tape-à-l’œil, juste du calme, du bon goût et une vraie ambiance de bout du monde.

On a tout de suite senti qu’on allait bien dormir. Et après la journée qu’on venait d’avoir, c’était exactement ce qu’il nous fallait.

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12. Cap sur la Balagne, via les Agriates

Le lendemain, on a repris la route, cette fois en longeant le désert des Agriates. Malgré son nom, ce coin de la Corse n’a rien d’un désert de sable : c’est plutôt une étendue sauvage, aride et magnifique, avec des paysages à perte de vue. On a fait plusieurs arrêts en chemin pour admirer le panorama — des pauses obligées, tellement le décor donne envie de ralentir.

C’est ainsi qu’on a commencé notre découverte de la Balagne, cette région qu’on appelle parfois « le jardin de la Corse ». On a fait un arrêt à Pigna, un petit village d’artistes perché dans la montagne, aussi charmant que tranquille. Ruelles pavées, volets bleus, ateliers d’artisans… et surtout, une terrasse ensoleillée avec une vue splendide pour le dîner. Bonne bouffe, grand air, et cette impression d’être exactement au bon endroit.

Après notre arrêt à Pigna, on a pris la direction de Corbara, notre point de chute pour les deux prochaines nuits. Encore un village perché (on commence à comprendre que les Corses aiment la hauteur!), et encore une fois, le charme opère tout de suite.

Notre AirBnB était situé dans une ruelle tranquille, tout près de l’église des Sept Douleurs — un nom un peu dramatique, mais qui contraste joliment avec la sérénité du lieu. Le village en lui-même est un petit bijou : ruelles en pierre, vue sur la mer au loin, et cette lumière dorée en fin d’après-midi qui rend tout encore plus beau. On a vite senti qu’on allait aimer passer un peu plus de temps ici.

13. Marcher vers Occi, à travers le temps

Le lendemain, on a enfilé nos souliers de marche pour aller visiter les ruines du village d’Occi. Le départ se fait depuis Lumio, à quelques minutes en voiture de Corbara, puis on grimpe doucement à travers le maquis. C’était le printemps, alors le sentier était bordé de fleurs sauvages, et ça sentait bon le thym, la lavande, et le soleil sur les pierres chaudes.

Arrivés en haut, on découvre les ruines du vieux village d’Occi, abandonné depuis le début du XXe siècle. Il ne reste que des murs de pierre, quelques fenêtres sans vitres, et une petite chapelle restaurée qui trône au sommet. On imagine facilement la vie qui s’y déroulait autrefois, perchée entre ciel et mer. Le silence, le vent et la vue sur la baie de Calvi rendent l’endroit à la fois paisible et un peu mélancolique.

C’est un lieu simple, mais chargé d’une belle atmosphère. Un de ces endroits où on s’attarde sans trop parler, juste pour savourer le moment.

14. Entre lumière du soir et échos sacrés

On a terminé la journée du bon pied avec une petite virée à L’Île-Rousse. Après une balade tranquille dans le centre, on est montés jusqu’au phare. Ce n’est pas une longue marche, mais avec le vent qu’on s’est pris là-haut, on avait l’impression de marcher contre un mur invisible. Cheveux en bataille, capuchons qui veulent s’envoler — mais la vue valait largement le coup.

Le soir, on avait prévu quelque chose de spécial : un spectacle de polyphonie corse dans une église du village. On avait nos billets en main depuis quelques jours, et on n’a pas été déçus. Quatre chanteurs, aucun instrument, juste leurs voix qui se mêlaient et remplissaient l’espace. C’était profond, touchant, presque hypnotisant. Un de ces moments où on ne parle pas trop après, juste parce que ça flotte encore un peu en dedans.

On a terminé avec une bonne pizza en ville, puis retour à notre AirBnB à Corbara, bien tranquilles, avec le cœur (et les oreilles) encore plein.

15. Partinello, un village discret avec une vue grandiose

Le lendemain, on a pris la route de Corbara vers Partinello, en longeant la côte ouest. Ce n’était pas une journée remplie d’activités, mais honnêtement, la route à elle seule valait le détour. À chaque virage, un nouveau point de vue nous forçait à ralentir — ou carrément à s’arrêter pour prendre une photo… ou juste regarder.

En fin d’après-midi, on est arrivés à Partinello, un petit village accroché entre la mer et la montagne. Il n’y a pas grand-chose autour, et c’est justement ce qui fait son charme. Le calme est total, à part les cigales qui s’en donnent à cœur joie.

Notre AirBnB était situé un peu en hauteur, avec une terrasse qui offrait une vue incroyable sur le golfe de Porto. Le soleil qui descendait lentement sur l’eau… difficile de demander mieux pour finir la journée.

Partinello, c’est un coin discret, sans prétention, mais qui laisse une impression durable. Un bel endroit pour décrocher, tout simplement.

16. Excursion de rêve sur la côte ouest

Le lendemain, on a pris la route vers Porto pour une activité qu’on attendait avec impatience : une excursion en bateau à la découverte de la réserve de Scandola, des calanques de Piana, avec un arrêt au village de Galéria.

Et quelle sortie! Naviguer le long de la côte ouest corse, c’est comme plonger dans un autre monde. Les calanques de Piana nous ont tout de suite éblouis avec leurs falaises rouges plongeant dans une mer d’un bleu profond. Les rochers, sculptés par le temps et les éléments, semblaient tout droit sortis d’un rêve. Puis, dans la réserve naturelle de Scandola, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, le paysage devient encore plus sauvage, plus brut. Aucun accès par la route : juste la mer, la roche et le silence.

L’escale à Girolata nous a offert une petite pause sur la terre ferme. Le village en soi est tranquille, posé au fond d’une baie paisible… et sur la plage, petite surprise : quelques vaches prenaient le soleil comme si de rien n’était. Allongées dans le sable, complètement indifférentes à notre présence. On ne s’y attendait pas, mais c’est aussi ça, la Corse : belle et imprévisible.

On a terminé cette journée exceptionnelle avec un souper sur la plage de Partinello, les pieds presque dans le sable, à regarder le soleil descendre tranquillement sur la mer. Une journée remplie de « wow », du matin au soir.

17. Un dernier sommet avant de rentrer

Le lendemain, on a quitté Partinello pour prendre la route en direction de Piana. La fameuse route des Calanques mérite bien sa réputation : chaque virage semble ouvrir sur une nouvelle carte postale. Les falaises rouges, les pins tordus, la mer d’un bleu presque irréel… difficile de ne pas ralentir juste pour admirer.

Un peu plus loin, on a entrepris notre dernière grande randonnée : le sentier de Capo Rosso. Environ 9 km aller-retour, avec des vues splendides tout le long. Une fois arrivés à la tour génoise, perchée au bout du promontoire, on a savouré la récompense : un panorama à couper le souffle… et notre lunch, qu’on n’aurait pas pu mieux déguster. Manger là-haut, avec la mer à perte de vue et le silence tout autour, c’était un moment parfait.

Le retour, lui, s’est fait sous un soleil bien présent, et les jambes un peu plus lourdes. Mais le cœur, lui, était léger.

On a ensuite repris la route vers Cargèse, pour y passer notre dernière nuit en Corse. Un village calme, entre mer et montagne, qui nous a offert une fin de voyage douce et lumineuse. C’est là que notre aventure s’est conclue — fatigués, comblés, et remplis de souvenirs.

Ce voyage en Corse restera, sans aucun doute, l’un des plus beaux que j’ai faits — peut-être même le plus beau. Pratiquement tout était parfait : des paysages à couper le souffle, des villages pleins de charme, une météo idéale du début à la fin, et un accueil chaleureux de la part des Corses. On a eu la chance d’éviter les foules, juste avant la haute saison, ce qui a rendu l’expérience encore plus agréable.

Mais ce qui rend ce voyage vraiment inoubliable, c’est qu’on a pu le vivre ensemble, en famille. Quatre cœurs sur les sentiers, autour des tables, devant les couchers de soleil, les pieds dans l’eau froide ou dans les ruelles de pierre. Un moment suspendu, précieux. Que demander de plus?

Ce qu’on ramène de ce voyage n’entre pas dans une valise.
On revient la tête pleine de souvenirs — et un petit coin de Corse dans le cœur.
À la prochaine aventure, quelque part entre mer, montagne et moments partagés.

Quelques conseils pour ceux qui rêvent de faire le tour de la Corse :

Notre roadtrip a duré deux semaines, mais si vous avez la chance de partir trois semaines, c’est encore mieux — il y a tellement à voir et à vivre! Inutile de vouloir tout faire : mieux vaut prévoir un itinéraire réaliste, laisser place à l’imprévu et savourer chaque moment. La flexibilité est votre meilleure alliée. Et si possible, partez avant la haute saison estivale : en mai, les paysages sont splendides, la météo est agréable et l’île est encore paisible, loin de l’affluence touristique de l’été.