Road trip sur la Côte Nord

Jour 1 : Randonnée aux Chutes Jean Larose

Nous avons commencé notre road trip avec Sam qui nous a accompagné pour la première nuit et la première journée du voyage. Nous avons dormi dans un Terego au Cap Tourmente (La Grande Ferme) et le lendemain, nous nous sommes rendus tout près du Mont Sainte-Anne pour faire le sentier des chutes Jean Larose.

Le sentier des Chutes Jean Larose, situé près du Mont Sainte-Anne, est une escapade nature idéale pour les amateurs de randonnée. La boucle de 4.8 km vous mène à travers une forêt dense et offre des vues spectaculaires sur des chutes impressionnantes qui plongent de plus de 60 mètres. Les escaliers en bois et les sentiers sont très bien entretenus et sont accessibles aux randonneurs de tous niveaux. Une belle façon de commencer notre trajet qui nous mènera au bout de la 138. Après la randonnée, Sam est reparti vers la maison et nous avons continué notre chemin vers la Côte Nord.

Jour 2 : Les dunes de Tadoussac et nuit à Longue-Rive

Après le traversier, on avait besoin de se dégourdir un peu et de faire prendre une petite pause d’auto à Merry. On a donc fait un court arrêt aux dunes de Tadoussac.

Situées à l’embouchure du fjord du Saguenay, les dunes sont le résultat de l’action combinée des courants marins, du vent et de la déposition de sédiments transportés par la rivière Saguenay et le fleuve Saint-Laurent. Cet immense désert de sable, situé tout près du village, est un lieu unique pour une promenade tranquille ou un pique-nique avec vue. C’est également un endroit populaire pour l’observation des baleines. Nous n’y sommes pas restés longtemps, juste assez pour nous dégourdir un peu.

Nous avons ensuite dormi dans un autre Terego à Longue Rive, où nous avions un très beau site directement sur le bord du fleuve. Nous en avons profité pour acheter un peu de leur produits locaux faits à partir de bleuets. Nous avons pris un gin aromatisé de bleuets et une sirop de bleuet pour boire avec ainsi que des petits bleuets enrobés de chocolat.

Jour 3 : Arrêt au vieux quai de Ragueneau et au Belvédère de la Baie St-Pancrace, dormi à Baie Trinité

Le lendemain, nous avons repris la route en direction de Baie Comeau et nous avons fait un arrêt au vieux quai de Raguenau. Celui-ci est situé à quelques kilomètres de Baie-Comeau. C’est un endroit empreint de charme et de tranquillité.  Ce quai a été un point central pour l’activité économique et sociale du village de Ragueneau pendant de nombreuses décennies. À l’origine, il servait de port d’escale pour les pêcheurs locaux qui y débarquaient leurs prises, notamment des poissons comme le hareng et le saumon, et exportaient leurs produits vers d’autres régions. À marée basse, les rochers se découvrent, révélant une diversité marine fascinante. Ce fut une belle pause avec de paysages pittoresques en bord de mer.

Une fois passé Baie Comeau, nous avons fait un autre arrêt au belvédère de la Baie St-Pancrace. Le belvédère de la Baie St-Pancrace, situé sur la 138 à quelques minutes de Baie-Comeau, offre une vue spectaculaire sur les eaux de la baie, entourée par les montagnes escarpées de la côte nord. Ce point de vue panoramique à 600 mètres de haut offre une des plus belles vue de la côte Nord, celle de l’Anse St-Pancrace. C’est l’endroit idéal pour admirer les couchers de soleil flamboyants ou simplement profiter de l’immensité du paysage. Avec ses falaises vertigineuses et l’horizon infini, le belvédère invite à la contemplation et à la connexion avec la nature sauvage du Québec. Un incontournable pour les amoureux de grands espaces et de décors saisissants.

Pour notre troisième nuit, nous avons dormi au camping de La Baie à Baie-Trinité où notre chien a été très bien accueilli (les propriétaires aiment vraiment les chien!). Nous avons été charmés par le calme des lieux et la vue imprenable sur la baie. Les emplacements, simples mais bien entretenus, offrent une vue panoramique sur la baie, où l’on peut parfois apercevoir des oiseaux marins et même des baleines au large. Baie-Trinité elle-même est un petit village chaleureux, reconnu pour son accueil et la beauté de ses paysages. On y trouve une longue plage de sable où il fait bon se promener, ainsi que des sentiers de randonnée pour profiter pleinement de la nature environnante.

Ce court arrêt nous a permis de savourer le calme et la sérénité de ce coin peu connu de la Côte-Nord.

Jour 4 : Lunch chez Omer à Sept-Îles et visite des chutes Manitou

Jour 4, nous reprenons la route 138 en direction de Sept-Îles. Lors de notre passage dans cette ville, nous avons fait escale chez Chez Omer, une adresse incontournable pour les amateurs de fruits de mer frais. Nous avons opté pour leurs incontournables spécialités au homard : la guedille et le club. La guedille, garnie d’une généreuse portion de homard tendre et légèrement assaisonné, était servie dans un pain moelleux et accompagné d’une salade croquante. De son côté, le club au homard, toasté à la perfection, offrait une alliance savoureuse entre la chair de homard et le bacon, le tout relevé par une sauce onctueuse. Un passage chez Chez Omer est définitivement un arrêt gourmand à ne pas manquer lors d’une visite à Sept-Îles.

Après ce copieux lunch, nous avons parcouru environ 90 km pour faire un autre arrêt aux Chutes Manitou. C’est l’une des belles attractions facilement accessibles de la Minganie. La rivière Manitou se transforme en cascades qui se muent à leur tour en d’imposantes chutes de 35 mètres.

Il faut se rendre au kiosque d’information du kilomètre 1088 situé sur la 138 pour y payer le droit d’accès (3$).  Nous avons d’abord emprunté le sentier qui part derrière le kiosque d’information touristique. Celui-ci est moins fréquenté et très court. Les vues y sont quand même magnifiques. Après avoir passé la nuit gratuitement dans le stationnement du kiosque, nous sommes retournés admirer la chute le lendemain, cette fois-ci en longeant le sentier de l’autre côté de la rivière. Il faut donc, en partant du bureau touristique, traverser le pont de la rivière Manitou. Le sentier se trouve sur la droite. Ce sentier de 2 km aller-retour ne comporte pas de difficulté majeure, mais il faut être prêt à descendre et grimper beaucoup de marches d’escalier. Cette perspective différente offrait une vue encore plus spectaculaire sur les chutes, soulignant la beauté sauvage et impressionnante de cet endroit.

Jour 5 : Lunch à Havre St-Pierre, arrêt à Natasquan et dormi à Kegaska

Après notre petite randonnée pour revoir la chute Manitou, nous reprenons la route avec comme objectif d’aller luncher à Havre St-Pierre pour gouter à la pizza aux fruits de mer sauce rouge dont nous avions entendu parler. C’est au restaurant La Promenade que nous nous sommes procuré cette fameuse pizza, une spécialité incontournable de la maison. Les saveurs des fruits de mer, rehaussées par une sauce tomatée légèrement relevée, se marient à merveille sur une pâte à la fois croustillante et moelleuse. L’accueil chaleureux et la vue sur le bord de mer ont également contribué à faire de ce repas un moment mémorable que nous avons dégusté dans la roulotte. Nous sommes repartis le ventre plein et le sourire aux lèvres.

Nous continuons notre route vers l’est pendant environ 2 heures avant de nous arrêter à Natasquan pour aller visiter « Les Galets ».

Les Galets de Natashquan sont un ensemble de petites cabanes de bois, situées en bord de mer, autrefois utilisées par les pêcheurs de la région pour entreposer leur matériel de pêche. Ces cabanes, témoignent de l’histoire et de la culture maritime de Natashquan. Aujourd’hui, elles sont un site patrimonial important, représentant l’héritage des premières communautés de pêcheurs et offrant aux visiteurs un aperçu unique de la vie côtière d’autrefois. Nous avons beaucoup aimé cette courte visite et nous étions seuls sur le site.

Lors de la planification de notre Road Trip, nous avions d’abord prévu de faire demi-tour à Natashquan, pensant que la route pavée s’y arrêtait. Cependant, en échangeant avec un couple de touristes rencontrés en chemin, nous avons appris qu’elle avait été prolongée en 2019 et qu’elle menait désormais à un kilomètre de Kegaska. Le couple nous a vivement recommandé de nous y rendre, alors nous avons repris la route pour parcourir les derniers kilomètres de la 138 et passer la nuit à Kegaska. C’est donc 40 km plus loin que nous arrivons, au bout (ou au début) de la 138, dans cet endroit totalement magnifique, isolé et apaisant…

Nous avons déniché notre emplacement pour la nuit grâce à l’application Ioverlander. Bien qu’il soit répertorié comme un camping, il s’agit en réalité d’un projet de camping que le propriétaire espère ouvrir un jour (le nom du camping est Moose’s Shore). Quelques plateformes sont déjà aménagées pour accueillir les visiteurs, et une petite boîte est mise à disposition pour une contribution volontaire. Le site offre une vue splendide et un calme appréciable. Juste en face, on peut même apercevoir un joli petit bateau posé sur les rochers.

JOUR 6 : Randonnée jusqu’à l’Épave du Brion à Kegaska et début du retour

Un voyageur croisé au camping nous a recommandé de visiter l’épave d’un bateau située à quelques kilomètres de notre emplacement. Le lendemain, profitant d’un soleil radieux, nous avons emprunté un magnifique sentier longeant la mer pour atteindre l’épave du Brion.

L’histoire précise de l’épave du Brion à Kegaska est assez peu documentée, mais elle est étroitement liée au passé maritime de la Basse-Côte-Nord. Le Brion était vraisemblablement un petit navire utilisé pour la pêche ou le transport de marchandises et de passagers entre les communautés isolées de la région. À une époque où les routes étaient quasi inexistantes sur la Côte-Nord, ce type d’embarcation jouait un rôle essentiel pour ravitailler les villages et assurer les déplacements le long du littoral.

Les conditions climatiques rigoureuses et le passage des années ont lentement rongé sa coque, jusqu’à faire de ce navire échoué un symbole pittoresque du patrimoine maritime local.

Nous avons ensuite entamé le chemin du retour et avons effectué la route jusqu’à Longue Pointe de Mingan où nous avons passé la nuit au Camping de la Plage. C’est un petit camping de 14 emplacements, directement sur le bord de la plage. Nous y avons trouvé le personnel et les gens super accueillants.

Jour 7 : Excursion aux Îles Mingan

Le lendemain, nous avions réservé notre excursion auprès des « Excursions du Phare » (dirigées, je crois, par les propriétaires du camping) afin de découvrir une partie de l’Archipel des Îles Mingan. Pendant que des gens adorables sur place s’occupaient de notre chien, nous avons entrepris l’excursion « Le Pare 1 ». D’une durée de 3 h 30, celle-ci comprend deux escales. La première, qui dure une heure, permet de visiter l’Île aux Perroquets, où nous avons pu admirer son phare emblématique et faire une dégustation d’oursin.

L’île, autrefois habitée par des gardiens de phare, est aujourd’hui une réserve naturelle protégée, offrant aux visiteurs un mélange de paysages rocheux, de falaises et de vastes étendues maritimes. En plus des macareux, l’île abrite une grande variété d’oiseaux marins, faisant de cette destination un paradis pour les ornithologues et les photographes. Malheureuseusement pour nous, les macareux venaient de quitter l’île pour aller passer l’hiver ailleurs. Nous en avons quand même vue quelques uns sur l’eau lors du déplacement vers la deuxième escale.

Notre deuxième et dernier arrêt de cette courte croisière fut sur l’Île nue. Cette dernière est un site unique par sa beauté brute et ses paysages étonnants. Contrairement à son nom, l’île n’est pas totalement dénudée, mais elle se distingue par ses vastes étendues rocailleuses et ses formations géologiques spectaculaires. Les monolithes, sculptés par des milliers d’années d’érosion, dominent le paysage, créant un décor surréaliste de colonnes de pierre qui semblent surgir de la mer. Nous en avons eu vraiment plein la vue et en plus, le temps était magnifique. En faisaint le trajets entre les deux escales, nous avons même vu plusieurs baleines. Ce fut vraiment une belle excursion avec des guides et un capitaine de bateau fort sympathiques.

Nous avons ensuite repris la route pour nous rendre jusqu’à Port Cartier où nous avons passé la nuit. 

Jour 8 : Parc de la Taïga et Île Patterson

Nous avons dormi sur l’île Patterson, à la Halte de l’île Patterson, un camping géré par la ville de Port-Cartier. Les installations y sont limitées, avec seulement quelques toilettes chimiques et des points d’eau. Nous étions les seuls campeurs sur place. Le tarif était très abordable, et le paiement devait être effectué au camping Le Paradis, situé à proximité. Nous en avons profité pour exploré cette petits île que nous avons trouvé vraiment magnifique.

On y retrouve les vestiges des moulins d’écorçage, de « l’enfer » (incinérateur à résidus) et de l’arboriduc, qui servait au transport des billes de bois jusqu’au quai d’expédition de la Quebec North Shore Paper Company.

 

Jour 8 : Parc de la Taïga et Île Patterson

Nous avons instavons dormi sur l’île Patterson, à la Halte de l’île Patterson, un camping géré par la ville de Port-Cartier. Les installations y sont limitées, avec seulement quelques toilettes chimiques et des points d’eau. Nous étions les seuls campeurs sur place. Le tarif était très abordable, et le paiement devait être effectué au camping Le Paradis, situé à proximité. Nous en avons profité pour exploré cette petits île que nous avons trouvé vraiment magnifique.

On y retrouve des vestiges qui sont les restes d’une ancienne station de sauvetage maritime. Cette station a été établie au début du 20ᵉ siècle pour assurer la sécurité des navires naviguant dans le golfe du Saint-Laurent, une zone réputée pour ses conditions difficiles et ses eaux traîtresses. L’île Patterson, étant un point stratégique entre le port de Port-Cartier et l’océan Atlantique, était un endroit idéal pour une telle station.

Port-Cartier, située sur la Côte-Nord du Québec, est une ville industrielle et portuaire fondée dans les années 1950. Son développement est intimement lié à l’exploitation des ressources naturelles, notamment le minerai de fer. Le port en eau profonde de la ville, qui figure parmi les plus importants du Québec, joue un rôle central dans l’exportation des minerais vers les marchés internationaux.

En plus de son industrie minière, Port-Cartier est entourée de paysages spectaculaires, avec ses forêts vastes, ses rivières et ses lacs. La ville est une porte d’entrée vers plusieurs sites de plein air, comme le parc de la Rivière-aux-Rochers et la réserve faunique de Port-Cartier–Sept-Îles, offrant des possibilités de pêche, de randonnée et de camping. Malgré son caractère industriel, Port-Cartier est une ville qui conjugue dynamisme économique et proximité avec la nature, attirant à la fois des travailleurs et des amateurs d’aventure en plein air.

Les vestiges sur l’île Patterson à Port-Cartier sont les restes d’une ancienne station de sauvetage maritime. Cette station a été établie au début du 20ᵉ siècle pour assurer la sécurité des navires naviguant dans le golfe du Saint-Laurent, une zone réputée pour ses conditions difficiles et ses eaux traîtresses. L’île Patterson, étant un point stratégique entre le port de Port-Cartier et l’océan Atlantique, était un endroit idéal pour une telle station.

Les bâtiments et autres structures en ruine sur l’île témoignent de cette époque où les gardiens de phare et les sauveteurs étaient responsables de la sécurité des marins. Bien que cette station ne soit plus en activité, les vestiges rappellent l’importance historique de la région pour la navigation et la pêche. Aujourd’hui, ces ruines sont un site d’intérêt pour les visiteurs, qui peuvent explorer un morceau du passé maritime de la Côte-Nord.

La chute à Port-Cartier est la chute de la Rivière-aux-Rochers, un site naturel spectaculaire situé à proximité de la ville. Cette chute, qui se jette dans un cadre pittoresque, est l’une des principales attractions naturelles de la région. Elle est alimentée par les eaux de la rivière-aux-Rochers, qui prend sa source dans les forêts environnantes.

La chute est un endroit prisé des amateurs de plein air, offrant un excellent point de vue et un cadre idéal pour les activités de randonnée et de photographie. Le site est facilement accessible en voiture, et les visiteurs peuvent profiter d’une promenade le long de sentiers bien aménagés pour observer cette belle chute d’eau dans un environnement naturel préservé.

Dormi au camping Paradis Marin